Lorsque vous arrivez de l’aéroport Marcel-Henry sur Petite-Terre et que vous prenez la barge qui vous mène à Grande-Terre, vous ne pouvez pas les manquer : les panneaux solaires du marché de Mamoudzou, la capitale de Mayotte. Depuis près de 15 ans, ces panneaux sont la vitrine de la présence d’Albioma dans le département.
Cette présence n’a d’ailleurs cessé de s’étendre au fil des années. Passant de 4 MWc à plus de 14 MWc grâce à l’installation de 114 centrales photovoltaïques sur l’ensemble du territoire, Albioma produit aujourd’hui une énergie propre pour alimenter l’équivalent de 2 600 foyers mahorais.
Le solaire, une énergie d’avenir pour Mayotte
Il faut dire que le potentiel photovoltaïque de cet archipel volcanique de 374 km2 avec son lagon inoubliable au cœur de l’océan Indien est énorme. En effet, Mayotte a le taux d’irradiation le plus important des départements d’Outre-mer. En dépit de ce fort atout, il dépend encore à plus de 90 % des énergies fossiles.
Et l’impact de ce mix énergétique peu favorable est lourd pour l’environnement. En termes de pollution particulièrement, avec des émissions de carbone très supérieures à l’Hexagone.
Le potentiel photovoltaïque de cet archipel volcanique de 374 km2 au cœur de l’océan Indien est énorme. En effet, Mayotte a le taux d’irradiation le plus important des départements d’Outre-mer.
En plus de cet enjeu écologique, le développement de l’énergie solaire répond à un autre défi : la consolidation d’un réseau en grande partie vétuste, notamment aux extrêmes sud, nord et ouest de Grande-Terre. En effet, comme en Guyane, la construction des centrales photovoltaïques à Mayotte a une particularité : la remise d’ouvrage. Cela signifie que le producteur doit également prendre en charge le raccordement au réseau. « Chez Albioma, nous avons ainsi contribué à renforcer les infrastructures. Des communes auparavant isolées comme Dzaoudzi, Pamandzi, Mtsamboro ou Boueni bénéficient désormais de nouveaux transformateurs grâce au déploiement du photovoltaïque », complète Karim Halimo. Autre exemple : depuis 2021, 1,5 MWc de modules photovoltaïques, couplés à 1,7 MWh de stockage d’énergie, ont été installés dans le quartier de Kawéni. À ce jour, il s’agit de la plus grande centrale d’Albioma à Mayotte. Sa réalisation a également impliqué le renforcement de lignes à haute tension.
Un développement entre respect du territoire et innovation
Pour Albioma à Mayotte, tout a commencé en 2010. « Nous nous sommes inspirés de notre expérience à La Réunion, où nous venions de construire la plus grande centrale solaire de l’époque, relate Karim Halimo. Nous avons ainsi réussi à dupliquer notre modèle, tout en nous adaptant pleinement aux particularités de l’archipel, et en veillant à respecter l’environnement avant tout. »
Car à Mayotte comme ailleurs, le respect du territoire fait partie des incontournables pour Albioma. Avec deux points forts : son ancrage local, avec une équipe composée essentiellement de personnes issues de Mayotte, et sa maîtrise de toute la chaîne de réalisation, du développement à la construction, l’ingénierie, jusqu’au service d’exploitation disponible sur la totalité du contrat d’achat, c’est-à-dire 20 ans. « Ce qui nous permet de répondre in fine aux exigences de nos clients et d’anticiper les aléas d’un terrain que nous connaissons parfaitement. »
La tension sur le foncier est ainsi l’une des premières contraintes prise en considération, notamment afin de ne pas concurrencer l’agriculture ou les habitations. « C’est pourquoi nous construisons des centrales en insertion paysagère, principalement sur des toitures existantes, et sans conflit d’usage. Mais nous allons aussi, dès 2024, développer deux projets au sol, sur des carrières, c’est-à-dire des sites pollués impropres à d’autres usages et auxquels nous allons donner une nouvelle valeur ajoutée. »
À Mayotte comme ailleurs, le respect du territoire fait partie des incontournables pour Albioma. Avec deux points forts : son ancrage local et sa maîtrise de toute la chaîne de réalisation.
L’activité d’Albioma à Mayotte se distingue aussi par un autre marqueur : la recherche de performance. « En plus d’apporter 15 années d’expérience et de recul, nous proposons des projets hybrides, incluant du stockage de l’énergie. C’est un vrai point de différenciation », complète Karim Halimo. C’est notamment ce qui a permis à Albioma de gagner l’appel d’offres de la Commission de régulation de l’énergie pour le projet du service au réseau de Longoni. Inauguré en novembre 2022, celui-ci comporte une batterie de 7,4 MW pour emmagasiner l’électricité, principalement issue du solaire, et la restituer ensuite en fonction des besoins. « Là encore, cette installation bénéficie plus largement au territoire et à ses habitants. La batterie est construite par Albioma, mais nous la mettons à disposition du distributeur d’électricité. » Conséquences : davantage de flexibilité dans le réseau et donc moins de risque de black-out pour la population, mais aussi la possibilité d’intégrer davantage d’énergie photovoltaïque, par nature intermittente.
Répondre aux besoins d’un département en pleine croissance, avec le savoir-faire d’Albioma : la biomasse et la géothermie
Aujourd’hui, les infrastructures de Mayotte connaissent déjà des difficultés à répondre aux besoins de la population. Mais dans cinq ans ? « N’oublions pas que le taux de natalité y bat des records. En 2028, les moyens de production d’énergie ne seront, à l’évidence, plus suffisants. Et pour accompagner le développement du département, tout en relevant les défis de la transition énergétique, les énergies renouvelables seront en première ligne », explique Karim Halimo. En ce sens, l’ambition d’Albioma à Mayotte est encore forte : augmenter ses capacités de 4 MW par an, grâce à l’installation de nouvelles centrales, mais aussi au lancement d’une centrale biomasse d’ici 2028, qui permettra d’assurer la stabilité et la sécurité du réseau électrique, en fournissant de l’électricité à toute heure pour les mahorais. Dans l’objectif de décarbonisation du mix énergétique, et en concertation avec les pouvoirs publics, le Groupe travaille effectivement à la mise en place d’une centrale thermique 100 % biomasse, d’une puissance électrique de 12 MW net fonctionnant avec des pellets de bois importés, complétée par des déchets verts locaux. Cette centrale sera aussi précieuse pour aider au dessalement de l’eau de mer, qui nécessite de forts besoins en électricité.
Enfin, le Groupe étudie aussi de près le potentiel géothermique de l’Ile, très prometteur.
Accompagner la montée en compétence de nos salariés, en privilégiant les compétences locales
Conscient que cette progression ne se fera pas sans les mahorais eux-mêmes, le Groupe a à cœur de favoriser le développement des compétences en local, dès que cela est possible. Pour étoffer leurs effectifs, les équipes solaires d’Albioma repèrent ainsi de jeunes diplômés pour leur proposer des stages et accompagner la formation jusqu’à leur possible CDI. Elles participent aussi au partage de savoir-faire avec l’ensemble de leur réseau de partenaires – dans les métiers de la voirie, du génie civil, de la métallerie, etc. « Nous allons aussi à la rencontre d’élèves de primaire, collèges et lycées, dont les établissements sont parfois même équipés de panneaux solaires Albioma, pour les initier de façon ludique et pédagogique aux énergies renouvelables. Avec un objectif : susciter des vocations et leur donner envie de s’impliquer avec nous pour construire le futur de Mayotte ! », conclut Karim Halimo.