De l’Outre-mer au Brésil :
un modèle de croissance au service de la transition énergétique
Albioma opère des centrales thermiques utilisant de la biomasse comme combustible en Outre-mer français, à l’île Maurice et au Brésil. Durant les campagnes sucrières, ces installations sont alimentées en bagasse, un résidu de la canne, pour produire de la vapeur et de l’électricité. Ce modèle unique repose sur un partenariat tripartite entre Albioma, les compagnies de distribution d’électricité et les industriels sucriers qui, en échange de la bagasse, reçoivent la vapeur nécessaire à leur activité. Il est mis en œuvre pour la première fois en 1992 à la sucrerie de Bois-Rouge, sur l’île de La Réunion, avant de se développer rapidement les années suivantes. De nouvelles installations sont mises en service à La Réunion, en Guadeloupe et en Martinique, contribuant chaque fois à tirer le meilleur parti d’une ressource renouvelable produite localement.
En parallèle, Albioma cherche très tôt à développer son activité à l’international en privilégiant des territoires avec des besoins croissants en énergie et des sources de biomasse à valoriser. Dans un premier temps, le Groupe s’implante avec succès sur l’île Maurice où la centrale thermique biomasse de Terragen entre en service en 2000, celle de Saint-Aubin en 2005 et de Savannah en 2007. Une nouvelle étape, sur un autre continent, est franchie en 2014 avec la reprise de la centrale de Rio Pardo, au Brésil. Principal producteur de sucre dans le monde, ce pays constitue en effet un débouché majeur pour l’activité thermique d’Albioma, d’autant que les campagnes sucrières y durent plus longtemps qu’ailleurs – près de neuf mois par an. Les centrales peuvent ainsi fonctionner avec de la bagasse toute l’année pour peu qu’on ait pris le soin de stocker les quantités nécessaires, tout en atteignant de meilleurs rendements grâce à la mise en œuvre de solutions techniques destinées à optimiser les installations existantes.
Depuis 2014, Albioma a renforcé son positionnement de producteur d’énergie renouvelable au Brésil en reprenant les centrales existantes de Rio Pardo, Codora et Esplanada. Poursuivant ses investissements sur ce marché porteur, le Groupe a construit une nouvelle unité de cogénération 100 % biomasse dans l’État de São Paulo : Vale do Paraná. D’une puissance installée de 48 MW, la centrale est mise en service en 2020 et exporte depuis 120 GWh d’électricité par an sur le réseau.
Puis, en 2022, Albioma fait son entrée sur le marché solaire brésilien en faisant l’acquisition de six centrales pleinement opérationnelles dans quatre États différents, pour une puissance totale installée de 31,6 MWc.
La géothermie, une nouvelle activité pour le Group
Au même titre que la biomasse ou le solaire, la géothermie est une énergie renouvelable prometteuse pour accélérer la transition énergétique. Par nature locale et à faible impact environnemental, elle est par ailleurs pilotable et disponible en continu. Des qualités qui ont conduit Albioma à développer une nouvelle activité de production d’électricité par géothermie.
En 2021, le Groupe inaugure en effet sa première centrale par géothermie en Turquie avec l’acquisition de la centrale de Gümüşköy. Avec 80 % du pays situé dans une zone tectonique extrêmement active, la Turquie est un territoire particulièrement propice à l’exploitation de la géothermie. Le pays se place d’ailleurs au 4e rang mondial en matière de puissance installée. Cette acquisition a signé l’entrée du Groupe dans un nouveau métier parfaitement complémentaire de ses métiers historiques de la biomasse et du solaire. En effet, à l’instar de la biomasse, la géothermie est une énergie pilotable. Elle contribue donc à la sécurité des réseaux électriques tout en facilitant le développement des énergies intermittentes comme le solaire. Albioma a confirmé son intérêt pour ce nouveau métier avec l’acquisition en Turquie, début 2022, de la centrale de Kuyucak. Une opération qui a renforcé la présence du Groupe sur le marché de la géothermie et lui a permis de poursuivre sa montée en compétences.
Un avenir entre perspectives de développement et renforcement de l’activité
Dans les années à venir, l’objectif d’Albioma est de poursuivre la croissance de son activité à l’international. En s’assurant bien sûr que son modèle apporte une valeur ajoutée par rapport aux spécificités du territoire considéré (besoins locaux en électricité, part de biomasse disponible et autres moyens de production existants).
En tenant compte de ces critères, la stratégie d’Albioma à court terme est donc de poursuivre son développement à l’international dans des zones où les sources de biomasses locales sont à la fois abondantes et diversifiées.
Le Groupe s’emploie aussi à renforcer son activité dans les territoires où il est déjà implanté. Et à chaque fois que les possibilités de développement local semblent limitées, de nouvelles opportunités se présentent. Une dynamique qui
s’observe notamment pour l’activité photovoltaïque d’Albioma. En 2022, outre l’acquisition des six centrales solaires brésiliennes, une première centrale de stockage d’électricité a été inaugurée à Mayotte. Composée de batteries qui stockent l’énergie en heures creuses pour la réinjecter plus tard lors des pics de consommation, elle a été mise en service en 2023. Autant de projets qui constituent des éléments de croissance pour le Groupe tout en contribuant à accélérer la transition énergétique des territoires !
Entre perspectives de développement et renforcement de l’activité
En tenant compte de ces critères, la stratégie d’Albioma à court terme est de poursuivre son développement à l’international en ciblant notamment les pays producteurs de sucre d’Amérique centrale et d’Asie du Sud-Est. Des projets de rachat d’installations et de construction de nouvelles centrales sont ainsi à l’étude dans plusieurs zones où les sources de biomasses locales sont à la fois abondantes et diversifiées. Au-delà de ces perspectives de développement, le Groupe s’emploie à renforcer son activité dans les territoires où il est déjà présent : « À chaque fois qu’on pense avoir épuisé nos possibilités de développement en Outre-mer français, de nouveaux projets voient le jour comme celui de la turbine de Saint-Pierre qui a été mise en service début 2019 à La Réunion », ajoute Louis Decrop.
La même dynamique s’observe pour l’activité photovoltaïque d’Albioma. La centrale de Port-Ouest a par exemple été mise en service en février 2019 à La Réunion, celle de Sainte-Rose, en Guadeloupe, en juin 2019 tandis qu’à Mayotte, un nouveau projet avec stockage de 7,4 MW est prévu pour début 2021. En France métropolitaine, le Groupe s’est également renforcé sur le marché du solaire en faisant l’acquisition d’Eneco France en décembre dernier. Devenue Albioma Solaire France, la filiale poursuit son développement. Autant de projets qui constituent des éléments de croissance pour le Groupe tout en contribuant à accélérer la transition énergétique des territoires !